Tour du Finistère 2008 : 5ème avec 2 belles victoires d'étape.

 

 

Mauvais présage :

Début du convoyage Bénodet - Morlaix sous petit foc et pluie avec Hugo, Michel et Patrick. Les prévisions météos sont exécrables. Pour une fois, la réalité est malheureusement conforme : pluie généralisée. Heureusement le vent de secteur Sud Ouest assez fort nous permet de rallier l'entrée de la rivière de Morlaix en moins de 19 heures : un record. Après une journée au mouillage devant le château du Taureau pour attendre la marée, le soleil est de retour mais avec un vent "terrible".  Mais où est passé l'anticyclone des Açores ? On est pourtant début août !!!

Samedi soir, l'équipage est au complet avec François et Olivier. Cette année, un autre rush (Maxauto) est inscrit; une course dans la course en perspective.

 

 

Pivoine en déroute; coulé par la mousson présage :

Loïc Ponceau (le grand orga. du tourduf) a prévenu : pluie dès la fin de matinée jusqu'en milieu de nuit !!!!!

Après le passage animé de l'écluse, premier coup de canon et première embrouille : Le gros Sun Shine 36 coupe la route et manque d’embrocher 2 bateaux pour ne pas voler le départ. Je proteste et envoie le pavillon rouge de réclamation… Ca commence mal !!! Heureusement, Janed du Team L28 sur « Virtual loup de mer » vient à nos côtés pour nous encourager.  Dès la première bouée le spi lourd est établi au largue serré mais le vent est masqué par les îles et on remet le grand spi. C’est la seconde embrouille; on perd 100 m qu’on ne rattrapera pas. Finalement le vent se renforce et on a du mal à l’affallage.

Vient ensuite le long bord de près jusqu’à l’Aber Wrac’h et là, catastrophe : je n’arrive pas à faire du cap bien que le génois lourd nous donne une bonne vitesse. Maxauto se décale de plus en plus au vent ; les First 31.7 et tous les « gros » de la classe s’envolent ; la grosse houle casse la vitesse et en plus un des winchs débloque. Puis des trombes d’eau s’abattent sur la Bretagne ; la visibilité est quasi nulle sous les grains. Le vent tombe et on doit remettre le grand génois puis il se  renforce et on fini  surtoilé !!!!

On termine dans les choux : 15ème sans vraiment comprendre pourquoi. Maxauto fait 8ème : sale temps pour les Rush.

L'escale est nulle : la pluie est continue et le repas est prévu à l’extérieur !!! Quelle pitié, on se réfugie finalement dans une semi-remorque pour manger le kikafars (lui aussi pas terrible !). On réussi malgré tout à sécher partiellement au bar du Yacht club.

 

 

La revanche :

Lundi est un autre jour. Hugo oblige Olivier à nous dessiner « la vague bleue » porte-bonheur. Il la scotche contre le mât et donc, tout devrait aller bien. Déjà, il y a du soleil. Ensuite, on découvre qu’il manque les 4 ressorts de cliquet dans le winch : bizarre mais réparation expresse. Départ au près au milieu des cailloux à l’entrée de l’Aber. Comme l’an dernier, on est rapidement au contact des premiers et manifestement, on a la vitesse dans la houle encore forte et le vent faible. On navigue bien, en tête vers le large. Mais un bord malheureux dans une zone plus houleuse permet à Maxauto de croiser juste devant : Horreur !!!! Affront vite réparé : après quelques virements, on repasse devant, l’honneur est sauf et notre avance augmente régulièrement. Le moral est au top ; cette fois, on y est !!! Pivoine est de retour !!! Vient ensuite un joli bord de spi, un magnifique passage de bouée avec au moins 4 nœuds de courant, encore un beau bord de près et pour finir une arrivée sous spi à moins de 100 m du 31.7 « Let’s Go 3 » qui a gagné hier.

Au classement nous sommes premiers (avec 10 min d’avance sur le second): première coupe (et premiers polars des éditions Bargain). Alors forcément, bonne ambiance à l’Aber Ildut malgré le retour de la pluie en soirée. Tant pis, on se réchauffe à l’Irish coffee.

  

 

Au ras des vieux moines :

Nous quittons l’Aber Ildut pour Douarnenez de nouveau sous un ciel noir menaçant avec un fort vent de Sud. On s’équipe avec les gilets de sauvetage gonflables et le génois lourd est en place. Bon début de course avec de bonnes options au plus fort du courant et une bonne vitesse. Cette fois, malgré le vent fort, Maxauto est derrière. Mais les « gros » vont vraiment plus vite. On fait pourtant le maximum. Le clou de la matinée sera la sortie du chenal du Four en rasant la Tourelle des Vieux Moines à moins de 20 m : on est cap sur les roches noirâtres et à  vue, çà ne passe pas, mais le GPS  donne une route fond acceptable ; un œil sur les penons du génois, l’autre sur les indications du sondeur, je barre sous le vent en égrenant les chiffres de la profondeur qui diminuent de 30 à  8 mètres. Puis les chiffres augmentent de nouveau : C’est passé !! Et encore quelques places de gagnées. Après le passage du Toulinguet et les Tas de pois le vent baisse et on repasse sous grand génois. Face au cap de la Chèvre, la drisse de foc explose ; elle est vite remplacée par celle de spi mais on attaque le long bord de largue vers Douarnenez sans pouvoir mettre facilement le spinnaker. Malgré tout la vitesse est bonne et on franchi la ligne d'arrivée 10 min avant Maxauto, l’autre rush.

Une nouvelle fois, le classement est décevant, on n’est que 7ème : Les gros vont trop vite sur ces longs bords de près… que faire ? Enfin, le second n’est qu’à 5 minutes après 6 heures de course…. Il y a donc moyen de s’améliorer.

Bref, on fera mieux dans le futur…. En attendant, SUPER apéro chez Anne et Marco avec SUPER douche le tout suivi d’un SUPER resto.

 

 

Et pourtant, j’aime bien les bananes :

Aujourd’hui c’est parcours banane. La logistique de l’année dernière est reconduite : SUPER plantureux petit déj' chez Anne et Marco qui stockent également nos sacs.

Sur l’eau, le vent de Sud est très variable en force avec parfois des molles ou des rafales très localisées. On fini 6ème et 9ème  pas très content de notre prestation. On s’amarre à couple de Maxauto et faisons plus ample connaissance avec son sympathique équipage (ils courent à 7 dont 5 jeunes fougueux !!!). Ils font 12ème et 3ème. Nous sommes tous les deux assez irréguliers aujourd’hui !!!

Soirée « soupe de poisson, moules, far breton, thon grillé & sardines » à la salle des fêtes de Tréboul avec les pizzas du half’tonner  « Domino’s » à l’apéro.

  

 

16 nœuds 37, record explosé :

Une nouveauté pour le Tourduf 2008 : on retourne dans le Nord, direction Camaret. Et bien sûr,  le vent est lui aussi retourné Nord Ouest, toujours fort 20 à 25 nœuds avec un ciel noir. Bref le beau mois d’août continue. On part avec les gilets et sous inter. Maxauto distancé au début revient sur nous après avoir remis son grand génois sur le bord de largue vers Morgat et nous passe au début du bord de près avec 1 ris et inter alors qu’on a gardé la grand voile haute. Nous voilà donc à tirer des bords le long du cap de la Chèvre pour se protéger de la houle. Soudain, horreur !!! J’aperçois Maxauto démâté. La VHF nous informe qu’il n’y a apparemment pas de blessés. Tristesse à bord et interrogations : son bas-étais larguable ne m’inspirait pas confiance. La course prend une autre dimension, il faut avant tout finir sans casser d’autant que le vent monte vers les 30 nœuds sous les rafales. Le bateau souffre. Ouf !!! On atteint finalement la bouée Charles Martel. La tentation est trop forte, malgré le vent, le spi lourd est envoyé et c’est parti pour un long bord tout droit plein vent arrière. Et là, elle nous rattrape, la célèbre vague bleue tant espéré et qui hante les rêves les plus fous d’Olivier. Elle nous soulève, une rafale de vent s’empare du spi, un coup de barre pour placer la bateau  et Hop! Pivoine se lance dans LE surf de sa vie : les gerbes d’eau s’élèvent  de chaque coté du mat et le loch s’affole 10, 12, 14 nœuds de vitesse, on culmine à 16,37 en vitesse maxi : du jamais vu…..

Resto le soir pour fêter cette envolée. Mais comme redouté, le classement est médiocre : 10ème. Le vainqueur, Pilayrou réussit à devancer le second de 10 minutes.

 

 

Pivoine se transcende dans la nuit étoilée :

La journée à Camaret commence par une sympathique rencontre avec Janed , célèbre skippeuse virtuelle des « régates d’hiver». Après un bon repas, nous commençons le louvoyage vers Pen Hir. Tactique pas évidente : Effet de pointe ou courant sortant de Brest ? Comme toujours les arguments fusent et finalement, le choix est bon. Malgré un départ moyen, Pivoine reste dans la tête et fait même une belle remontée avec un Gérard Liardet déchaîné à nos trousses. Enfin, on met le spi dans un petit vent de Nord Ouest, çà glisse bien jusqu’au ras de Sein mais le courant est contraire et on doit encore rasé la tourelle de la Plate juste derrière le beau Delph 32 de Lorient : Schmilblick et le 31.7 Pilayrou. Puis la nuit tombe, le vent faibli, mais la houle persiste. On perd les concurrents…. Hugo, Olivier et Michel se couchent. Avec François, on est super motivé et « c’est la guerre » pour faire porter le spi, garder la vitesse et rester sur la route directe. Après quelques empannages, on rattrape un bon groupe de bateaux englués plus au large. Pour enrouler la Rouge des Glénan, tout le monde vient sur le pont pour affaler le spi, on est avec des grands bateaux. Le jour se lève et surprise : Pilayrou apparaît derrière nous dans la grisaille. Schmilblick est toujours devant mais pas très loin : on est pas mal. Le tour des Glénan nous permet de lâcher le 31.7 et on identifie ce qui semble être les premiers de notre classe. Ils ne sont pas si loin. En temps compensé, tout est possible. La ligne est franchie devant Concarneau et on fait route terre directement sur Bénodet : je suis crevé mais terriblement excité : il nous faut cette victoire !!!

A peine à quai, on vide le matériel de course et on réarme Pivoine en « mode croisière ».

Après une « bonne » mini-sieste; direction Port la Forêt et nous (Michel, Hugo, Patrick) nous jetons sur la feuille des temps d'arrivée : nous remportons sans bavure la manche de nuit avec 20 minutes d’avance sur le second (Schmilblick).

On retrouve Olivier, Jannick et Elisabeth à la remise des prix. Le classement général nous donne 5ème ex-aequo. C’est le 31.7 « Let’s Go 3 »  qui gagne avec Schmilblick second.

Cerise sur le gâteau, on remporte un bon d’achat Delta voile au dernier tirage au sort.

 

 

Merci PIVOINE, merci à Michel, Hugo, François, Olivier,  merci Anne et Marco.

Patrick DIJOUD

 

 

 

Les Photos                       Les résultats