2010 , le plus beau des Tourdufs ?

 

 

A force d'en faire et d'en refaire, la question se pose...

Et celui-ci, il était comment ce Tourduf ?

 

Disputé jusqu'au bout en tout cas, puisque la victoire finale s'est concrétisée le dernier jour après une belle manche où nous nous vîmes franchir la ligne à Port-Laf premier en temps réel.

 C'est sur que partir avec la première flotte du premier départ ça aide, mais quand même, pas rattrapé par les « gros » ce n’est pas mauvais pour l’ego.

Finir en gérant le dernier empannage dans le silence du bord comme un défi à l'excitation de savoir que là-bas c'est le bout, mais que merde c'est fini!

Là on était chaud pour s'en coller quelques manches de plus, se mettre des tours, se faire peur, se faire plaisir, se faire du bien quoi!

Et quand en plus, du coup, tu traînes sur la ligne pour voir ton concurrent direct au classement général, jusque là en tête aux points, finir suffisamment loin et intercaler du coup un nombre plus que nécessaire de concurrents pour lui ravir la plus haute marche du podium, c'est quand même jouissif pour des petits plaisanciers pas trop vaniteux.

 

 

Que retenir d'autre ?

 

Un début de semaine dans de la pétole molle, de la mistoufle de chien des savanes où l'on passe de roi du pétrole à gueux de basse-fosse en moins d'une heure... au près bâbord dans le goulet quand les autres spient tribord à quelques encablures !

Longer l'ile de Batz avec un Gibsea plus à nez rouge qui, un demi mille au vent te mets 10 degrés de cap dans le museau, c'est la rage.

Le nord Finistère c'était pas notre truc cette année et il a fallu revoir Douarn' pour revivre et retrouver le podium que l'on ne quittera plus du reste de la semaine en alignant toutes les manches jusqu'à Port-Laf.

 

Facile ? Que nenni ! Jamais fini, jamais gagné avant le passage de la ligne.

Et puis les petits camarades de jeu, c'est pas du genre à laisser leur part, et comme ils disaient les footeux de 98 (...eux qui savaient jouer...) « tu lâches rien ».

 

 Un petit matin à Port-Manech restera dans les annales du bord où 2 RUSH l'un blanc, l'autre noir dit « Dark Wador » vont se tirer la bourre jusqu'à la dernière seconde et où le premier sifflet sera pour le blanc PLF !

 Et là certains à bord vont découvrir qu'il est possible de boire du whisky à 7h 30 du mat', ce qui finalement n'est pas scandaleux

après 19h 00 de lutte au couteau,

de changements répétées de voile d'avant,

de départ au lof puis départ à l'abattée dans le même tempo devant Penmarch sans rien cassé,

après une sortie magistrale de la baie de Dz sous solent...

mais quand même punis par le First 28 qui ratatine tout le monde au près dans la vague et dans la brise y compris les Half pourtant pilotés par des pointures!

 

Il y aura aussi cette soirée à DZ chez les potes Anne et Marco avec notre ami Jean-Yves et sa Carmen dans le petit Maroc de Tréboul où vont défiler des figures du cru tous droits sortis de l'iconographie douarneniste où il y a du rosé à finir...ça se garde pas, c'est bien connu, et en plus comme c'est livré en palettes , il faut bien aidé!

 

Que dire de l'accueil de notre sponsor  le dernier jour et cet apéro de bienvenu avec le sympa marchand de tapas local qui nous concocte un truc de maboul pour des marins  habitués à un régime moins élaboré pendant la semaine.

 

 

Le plus bo ce tourduf ?

 

Surement car j'en ai encore des frissons.

Pourquoi, va savoir...on navigue ensemble depuis des années avec Patrick, Michel (Mich') et Olivier (Olive) et un cinquième qui change tous les ans où presque,

Cette année, c'était Antoine, 20 ans, impeccable camarade et marin au milieu de ces quadras/quinquas toujours avides de bords de Finistère.

 

Mais le prochain, y sera pas beau celui là ?

J'arrête, j'ai mon ciré d'appartement qui se déforme.

 

A plus et à tous ceux qui ne sont jamais venus, n'hésitez pas, n'hésitez plus!

Y'a pas plus bô à l'ouest du Pécos.

 

 

François (Fanch')